La boiteuse

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La boiteuse

de Françoise Grard

Histoire: Abandonnée par son compagnon Wilfried au cœur des Highlands en Écosse, Aurore revient infirme. Résolue à laisser Wilfried derrière elle, des révélations la forcent pourtant à chercher qui il était vraiment. Wilfried cachait en effet bien des choses, mais ces découvertes vont peut-être aider Aurore à se reconstruire.

Ce que j’en ai pensé: Ce roman m’a vraiment marqué, car je pense que c’était la première fois que je lisais un thriller orienté vers un public adolescent / jeune adulte qui ne prenait pas ses lecteurs pour des enfants. Le ton est dur, comme le paysage des Highlands dans lequel Aurore a été abandonnée. La première partie est surtout consacrée à la reconstruction d’Aurore, personnage complexe à travers les yeux duquel on comprend que sa relation avec Wilfried était loin d’être parfaite. Mais Aurore est forte et se relève, même si elle garde de cette aventure une cheville irrémédiablement brisée et une capacité à s’apitoyer sur son sort plus grande que la moyenne. L’aspect thriller met du temps à démarrer, mais l’histoire de Wilfried est vraiment très intrigante et m’avait assez surprise à l’époque.

La jeunesse de James Bond tome 2: La mort est contagieuse

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La jeunesse de James Bond tome 2: La mort est contagieuse

de Charles Higson

Histoire: Un élève d’Eton dont la famille disparaît en mer. Une région de Sardaigne infestée de bandits. Un inquiétant comte italien. Une société clandestine au cœur de l’école. Il y a un lien entre tous ces éléments, mais lequel? Ce sera au jeune James Bond de le découvrir, sous le soleil brûlant de la Méditerranée.

Ce que j’en ai pensé: Alors, comme vous l’avez sûrement déjà remarqué, ce tome est en fait le deuxième de la série, mais rien ne l’indiquait quand j’ai acheté le livre, donc je ne l’ai découvert que bien plus tard, puisque même l’histoire ne donne pas vraiment d’indices clairs sur le fait qu’il s’agit d’une suite, dans mes souvenirs. Néanmoins l’histoire était très plaisante à lire, avec des décors fascinants et très bien décrits par l’auteur, qu’il s’agisse des paysages de l’Italie ou des couloirs d’Eton. On retrouve des relations entre les élèves de cette école prestigieuse comme on pourrait s’y attendre, avec cette petite touche d’espionnage qui donne au livre un charme tout à fait britannique, si l’on peut dire.

Comme un feu furieux

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Comme un feu furieux

de Marie Chartres

Histoire: Tout au nord de la Sibérie, au bord de l’Arctique se trouve le petit village de Tiksi, dont la moitié des habitants sont partis. Il ne reste désormais plus qu’une immensité blanche, des jeux dans la neige et des vieillards plus qu’énigmatique. Mais surtout il y a Gavriil, le poète qui ne parle plus, et Lazar, l’enfant qui ne trouve pas le sommeil. Et il y a moi, leur sœur Galya Bolotine, qui attend le retour du brise-glace pour pouvoir contempler ce qui se trouve sous le ciel noir et s’enfuir loin de cet enfer blanc.

Ce que j’en ai pensé: J’ai toujours eu une assez grande fascination pour les peuples de l’Arctique en général et leurs traditions, ce qui fait que le sujet de ce livre m’intéressait particulièrement. Mais le plus intriguant à mes yeux dans ce livre c’est bien la colère et la frustration qui ressort de son personnage principal Galya Bolotine, qui ne se sent définitivement pas à sa place dans l’univers dans lequel elle a pourtant toujours grandi. Le reste des personnages qui gravitent autour de Galya sont aussi très attachants, en particulier les deux frères de l’héroïne, qui sont à la fois un frein et un tremplin pour son indépendance. De ce livre se dégage aussi une grande poésie, au point que le paysage impitoyable de l’Arctique devient lui aussi un personnage à part entière, à la fois attirant et repoussant, mais fascinant néanmoins.

La brigade de l’ombre tome 1: La prochaine fois ce sera toi

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La brigade de l’ombre tome 1: La prochaine fois ce sera toi

de Vincent Villeminot

Histoire: Le commissaire Markowicz est le chef de la brigade de l’ombre, qui porte bien son nom au propre comme au figuré. En effet, elle est composée de membres à qui la vie n’a pas fait de cadeaux, et qui ont subtilement été écartés par leur hiérarchie afin d’enquêter sur de mystérieuses goules avides de chair humaine, et qui séviraient dans la ville.

Ce que j’en ai pensé: Vincent Villeminot est un auteur que j’apprécie dans le sens où même s’il écrit des fictions qui sont clairement destinées à un public adolescent, ce n’est pas pour autant qu’il prend ses lecteurs pour des enfants. Le tome 1 de la brigade de l’ombre représente parfaitement cette idée puisqu’il met en avant des personnages qui ont eu leur lot de difficultés et qui tentent de s’en sortir, et le lecteur n’est pas épargné par le réalisme de ces relations. En le lisant j’ai aussi été marquée par l’aspect plus sombre de l’histoire, et bien que l’aspect fantastique ne prenne pas le pas sur l’intrigue policière il est suffisamment bien amené pour faire frissonner et fasciner n’importe quel lecteur, moi y compris.

Lorelei en Finistère

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Lorelei en Finistère

d’Emmanuelle Caron

Histoire: C’est bientôt la rentrée, et Joachim est pétrifié d’angoisse. En effet, il est en proie à des visions étranges depuis son enfance qui font que ses camarades le rejettent. Dans son nouveau collège l’accueil est glacial, et le jeune garçon se réfugie sur la plage et dans la lecture. Il fait cependant la rencontre de Stéphane, une jeune fille gothique et énigmatique. Mais tout bascule le jour où Stéphane est poursuivie par des inconnus, et qu’elle se réfugie avec Joachim dans la Salle Verte, au cœur d’un château.

Ce que j’en ai pensé: Une histoire bien mystérieuse, qui prend le temps d’approfondir la connaissance du lecteur sur les personnages et les relations des personnages entre eux. L’auteur écrit bien dans le sens où on se sent vraiment comme Joachim, c’est-à-dire complètement perdu face à une situation qui nous dépasse mais qui nous intrigue néanmoins, ce qui nous pousse à aller plus loin dans l’aventure. Les crises de Joachim et la course-poursuite pour échapper aux assaillants de Stéphane mettent en avant une tension hautement romanesque qui fait qu’on reste accroché au livre jusqu’à la fin. Et justement, parlons de la fin: je ne l’ai pas vraiment aimée. Je trouve qu’elle tombe un peu à plat et que sa résolution est un peu trop facile, j’aurais préféré quelque chose d’un peu plus réaliste, mais ce n’est que mon avis.

Tous les héros s’appellent Phénix

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Tous les héros s’appellent Phénix

de Nastasia Rugani

Histoire: Phénix et Sacha sont conquises par Mr Smith, le prof d’anglais le plus séduisant du lycée, surtout quand ce dernier leur propose de les raccompagner chez elles, de l’autre côté du lac. Mr Smith accumule alors les bons points auprès des filles comme de leur mère: séduisant, qui sait cuisiner, drôle… Certes, il peut parfois paraître brutal, mais ce n’est pas grand-chose. Cependant il est déjà trop tard, et le piège s’est refermé sur la petite famille.

Ce que j’en ai pensé: On est parle de ce résumé absolument terrifiant? Je vous rassure, c’est le même genre sur le livre. Ce livre m’a particulièrement marqué car je crois que c’était la première fois que je lisais une histoire sur ce genre de sujet, et que ça m’avait vraiment glacé le sang. L’auteure écrit très bien et on ressent tout à fait les émotions de Phénix, qui a envie de faire confiance à Mr Smith mais qui se retrouve ensuite à devoir protéger sa petite sœur. L’image du père s’effondre, et se reconstruit ailleurs, et les relations que Phénix va développer en dehors de ce cercle familial malsain n’en sont que d’autant plus touchantes.

Cet été-là

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Cet été-là

de Jillian et Mariko Tamaki

Histoire: Rose et Windy ont 13 et 11 ans, et passent chaque été au bord du lac Awago où leurs familles respectives louent des cottages. Si d’habitude elles préfèrent jouer, manger des bonbons et regarder des films d’horreur en cachette, cette année Rose semble plus intéressée par l’idée de rejoindre un groupe d’ados plus âgées, ce qui ne plaît pas à Windy…

Ce que j’en ai pensé: Je lis assez peu de BDs en général, étant plus intéressée par les mangas. Mais celle-ci avait quelque chose de vraiment touchant et réaliste qui a fait que je me suis parfaitement reconnue dans les personnages et les situations que ceux-ci vivaient. Une brève tranche de vie qui concentre pourtant toutes les problématiques de l’adolescence avec une grande justesse, on ne peut qu’apprécier! J’ai aussi beaucoup aimé les dessins, simples mais assez doux, avec de plus un bon travail sur les ombres qui nous fait ressentir les chaudes soirées d’été.

La servante écarlate

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La servante écarlate

de Margaret Atwood

Histoire: Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a décidé de réduire au rang d’esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. C’est le cas de « Defred », vêtue de rouge, à qui l’on a ôté jusqu’à son nom, et qui est au service de son Commandant et de son épouse. Chaque soir, en regagnant sa chambre, elle se remémore le temps où les femmes avaient le droit de lire, de dire ce qu’elles pensaient… En rejoignant un réseau de résistance, Defred va tout faire pour que ce temps revienne.

Ce que j’en ai pensé: Bon, maintenant, tout le monde connaît la série The Handmaid’s Tale, mais à l’origine il s’agit de ce classique de la littérature anglaise! Je n’ai personnellement pas vu la série, je n’ai donc pas de point de comparaison. L’histoire est vraiment très originale, avec un univers bien sombre qui montre que ce livre n’est décidément pas à mettre dans toutes les mains. Néanmoins, j’ai eu un peu de mal (tout comme dans Le Dernier Homme de la même auteure) avec les flashbacks, qui me faisaient perdre le fil de l’histoire, je n’arrivais plus à savoir si on était dans le passé où dans le présent. Mais je les ai trouvé intéressant, puisqu’on constate que l’histoire se passe globalement à notre époque, et les dérives qui s’ensuivent font alors trèès froid dans le dos! Un livre indispensable que je relirais avec plaisir.

Une saison avec Jane-Esther

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Une saison avec Jane-Esther

de Shaïne Cassim

Histoire: Eden est une jeune fille habitant dans une petite ville du Mississippi, et l’envie lui prend soudain d’écrire de la poésie. Oui, mais sur quoi? Tout peut être poésie, par exemple une poule aux coudes pointus… Nous sommes en 1967, et les États-Unis sont en plein bouleversement. De son côté, Jane-Esther Sanchis revient dans sa ville d’enfance auréolée de sa gloire littéraire. Elle va y passer quelques semaines afin de donner une conférence et retrouver ses amies, comme la tante d’Eden. La jeune fille est d’ailleurs en plein bouleversement également, car elle se pose plein de questions sur sa vie: comment aimer, comment écrire, comment vivre sa vie? Et elle espère bien que Jane-Esther lui donnera ces réponses. Mais ce n’est peut-être pas elle qui les détient, en vérité…

Ce que j’en ai pensé: C’est vraiment un livre super intéréssant! Dès le début, j’ai adoré le caractère d’Eden, une jeune fille qui réfléchit beaucoup et qui apprend à se lâcher au fur et à mesure du livre (surtout à la fin, j’étais très surprise!) Le contexte historique est superbe, c’est une partie de l’Histoire états-unienne que je ne connaissais pas du tout. Eden se questionne dans son futur rôle de femme et essaie tant bien que mal de respecter les modèles que peuvent être sa tante ou Jane-Esther, avant de comprendre qu’elle doit avant tout être elle-même. Ce questionnement sur l’adolescence passe également par un questionnement sur l’écriture, ce que j’ai trouvé génial de par ma passion pour l’écriture.

Calpurnia

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de Jacqueline Kelly

Histoire: Calpurnia Virgina Tate est une jeune fille de onze ans qui se pose plein de questions sur le monde, comme par exemple: Pourquoi les chiens ont-ils des sourcils? Pourquoi les grosses sauterelles sont-elles jaunes, et les petites, vertes? Pour y répondre, elle étudie lesdits animaux, avec l’aide de son grand-père, un naturaliste fantasque. Mais Calpurnia vit au début du XXe siècle, il est difficile pour une jeune fille de son âge de s’émanciper de ses six frères, tout en se pliant à son rôle de femme avec la cuisine, le ménage… Et si justement la science rendait tout cela possible?

Ce que j’en ai pensé: Je n’avais quasiment jamais lu de livres se passant à cette période de l’histoire, et encore moins mêlant science et féminisme! C’est donc une belle surprise pour moi de découvrir l’histoire de Calpurnia, une personne coincée entre sa liberté de fille et son rôle de femme. Une femme scientifique? Du jamais vu! Calpurnia est donc à la fois touchante dans ses questionnements scientifiques toutefois assez enfantins, mais aussi dans le réalisme que lui impose sa condition: en tant que fille, il lui faudra trouver un mari et savoir tenir une maison à la perfection, et ce qu’elle le veuille ou non. L’histoire est très bien écrite, on peut presque voir les différents paysages que nous propose l’auteure. Mais je ne pouvais finir cette critique sans parler du grand-père, le mentor de Calpurnia dans son émancipation de femme et de scientifique en herbe. C’est le personnage qui lui permettra de trouver sa place dans le monde, il est donc très important dans l’histoire, et un allié précieux teinté de mystère.